Hé bien ! J’ai bien dû mettre un demi-milliard de secondes, ou quelques semaines pour enfin me concentrer sur l’écriture de cet article. Mais voyez-vous, c’est difficile de se remettre dans le bain après avoir mixé, coupé, mastérisé, et haché menu les interviews (et quelques stagiaires qui passaient pas là, oui, ceux-là dans le fond, qui me regardent écrire…).
C’est une plongée en profondeur qui m’attendait dans les deux étages hyper-chargés du palais des congrès et des festivals de Cannes ! (on dit pas festivaux ?). Mis à part le fait que j’allais y retrouver mes fameux camarades d’aventure (Sic, Asenath et Tabib) j’ai préparé mon sac comme un véritable petit hobbit – à moitié en fait, car j’avais oublié la nourriture, point essentiel pour un pied velu. Deux heures de train plus tard j’arrivais en face de l’immense bâtiment shiny-and-chrome, pas de Mad Max pour m’attendre, seulement une foule compacte qui attendait la manne –> Une entrée brève et rapide vers l’orgasme ludique.
Alors je ne vais pas m’étendre sur le sujet mais le FIJ c’est GRAND, très GRAND, trop GRAND ? Personnellement je suis plutôt heureux de m’être contenté du demi-espace chiche qui était réservé aux jeux de rôle, tout en tournant un peu comme un vautour, autour des jeux de figurines (c’est quand même un peu lié, non ?).
Le tapis, les tables de jeu et les exposants plutôt avenants, c’était une sorte de disneyland pas payant. Et heureusement quand même ! Vu que finalement on ressort toujours avec deux ou trois merdouilles de plus ou moins haute valeur sentimentale.
Pour moi ce fut le jdr Freaks de 2DSF tiré de la licence Bd FREAK’S SQUEELE (au combien fabuleuse, je vous la recommande) par Florent Maudoux, un Tofu (le stand Ankama ça vous parle ? Personnellement je suis un peu papillon de nuit sur les bords, les couleurs m’ont attirées) et enfin une petit merveille, FRANÇAISE MOOONSIEUR : Des dés à monter soi-même, fait en plaquettes de bois taillées au laser – j’en parlerai peut-être dans une émission prochaine.
Hormis ce matérialisme aberrant, j’ai eu la grande joie de pouvoir interviewer pas mal d’acteurs importants du jeu de rôle, de Casus Belli (je vous salue, gourous valeureux des sphères rôlistes !)…
PS : Il arrive quand mon héros et dragon ?
…à Sans-détour, en passant par Agate. Tous forts sympathiques et cordiaux !
Et des créatifs d’une gentillesse et d’un ressort proche de celui d’un amortisseur de Ford Mustang coupé de 1965, du lourd, de l’intense, au mon dieu, c’était bon !
…je vous gêne ?
Bon, je me suis un peu trop emballé…
En bref le FIJ c’est : Beaucoup de monde, beaucoup d’interviews, mais une activité brutale et dynamisante, j’ai rarement pu voir autant de choses en si peu de temps et préparer mes papilles à des sorties futures.
Mais ce qui est à déplorer c’est le système qui aventure encore plus le jeu de rôle et les jeux de plateau dans un consumérisme torturant. Je fais mon chaman de gaïa mais personnellement, même si c’est avec bonheur que je me renseigne sur chaque sortie, je ne peux que déplorer la surproduction…
Surtout dans un secteur qui pollue énormément – regardez comment on fait des colorations sur du carton, ou même la durée de vie d’un booster de cartes à collectionner, c’est à en perdre les poils du bas !
Si j’ai un avis à donner, profitez des crowdfundings pour financer des petits groupes et des créateurs proches de leurs communautés, et évitez la frénésie Berzerk de l’achat – AKA Black Friday – pour l’avoir vécu, on se retrouve bien vite avec des trucs inutiles dans les placards, et croyez-moi, au bout d’un moment, les bébés phoques étranglés par vos protèges-cartes et les pions en plastiques hantent vos nuit !
Merci pour votre lecture et votre implication, et ce au nom de tous les IND100, c’est grâce à vous et pour vous qu’on fait tout ça !
PERENORS